6 juin 1944, il fait gris sur la mer... Le général Rommel, commandant en chef du mur de l'Atlantique, est rentré en Allemagne pour l'anniversaire de sa femme. Mais le temps est tellement humide qu'il est alors impensable que les alliés tentent un débarquement.Pourtant le général Eisenhower décide de tenter le tout pour le tout. Les services météorologiques ont prévu une accalmie qui devrait permettre de débarquer les troupes en Normandie.Les évènements nous ont été rapportés par le colonel C. Marshal l : "le 6juin 1944 à 2h., les divisions aéroportées américaines et britanniques furent lancées à l'arrière des défenses côtieres allemandes gardant les plages. L'assaut venant du large, sous le commandement général du maréchal Montgomery, eut lieu sur un large front. Les forces britanniques, canadiennes et américaines se déployèrent. Les défenses allemandes consistaient d'abord en une série d'obstacles sous-marins; les mines étaient fréquemment employées. Les plages elles-mêmes étaient abondamment minées et obstruées de fils barbelés. Des emplacements bétonnés d'artillerie étaient disposés de façon à couvrir les plages de leurs feux croisés (...). Le secteur de débarquement américain comprenait au total 9400m. de plages. A l'heure H, un bateau chargé d'infanterie d'assaut accosta tous les 60m. . Les troupes d'assaut s'ouvrirent un chemin à travers les obstacles accumulés. Les tirs des marines et les bombardements aériens pillonnèrent les emplacements de l'artillerie."
L'opération Overlord mobilisa en tout 5 divisions, transportés par 6483 navires, qui débarquèrent sur 5 plages normandes.Ces plages furent nommées (de l'Ouest à l'Est) : Utah, Omaha (ces deux portions étaient départagées par l'estuaire de la Douve), Gold, Juno et Sword. Surpris par cette attaque, les forces allemandes flanchèrent sur tous les fronts, permettant aux alliés d'installer deux ports artificiels pour favoriser le débarquement des quantités énormes d'hommes et de matériels nécessaires à la lutte contre les troupes allemandes. Après deux mois de combats acharnés, le front allemand est enfoncé à Avranches (31 juillet). Le débarquement des Américains et des Français en Provence le 15 août complète le dispositif. Le 25 août 1944, Paris est libérée. Malgré l'usage d'armes nouvelles, les V1 et V2, les Allemands sont submergés, leur territoire est envahi. Hitler se suicide le 30 avril 1945 et le 8 mai, l'Allemagne capitule sans condition.

 

 

 

Voilà les armes utilisées par l'armée américaine:pendant le débarquement et pendant leur progression dans les terres:

Entre 1911 et 1984, date de sa mise hors service, le colt 45 était l'arme de poing privilégiée de l'armée américaine. Se méfiant tout d'abord de son mécanisme de chargement automatique, l'armée américaine a demandée à son inventeur, John M. Browning, de repenser ce système avant de l'adopter définitivement. La version, suivante, le M1911A1, utilisait la force de recul pour faire glisser la culasse vers l'arrière, ejecter la douille, armer le chien et placer une cartouche dans la chambre en une fraction de seconde. La version finale de ce pistolet semi-automatique provoquait moins de recul que son prédecesseur, le calibre 38 M1900 et, grâce à son chargeur automatique plus performant, il permettait de tirer plus rapidement. Alors que plus de la moitié des soldats engagés dans la Première Guerre Mondiale utilisait le colt 45, il était interdit par le règlement pour la Deuxième Guerre Mondiale. Toutefois, cette interdiction n'a pas été souvent respectée car beaucoup le considérait comme l'arme de la dernière chance. Lors de l'armistice de 1945 la dernière commande de Colts 45 a été annulée par l'armée américaine et lors des 39 années suivantes, tous les pistolets en service ont été classés d'occasion. Fiable et précis, le Colt .45 est la meilleure arme de poing que l'armée américaine ait jamais produite.

Le fusil américain M1, ou Garand, de calibre 30 était le fusil réglementaire de l'infanterie américaine. Cette arme, qui doit son nom à son inventeur, John C. Garand, était le premier fusil semi-automatique utilisé au combat. Même s'il a été adopté par l'armée en 1936, il n'était disponible qu'en petit nombre jusqu'en 1943. A la fin de la guerre, plus de 4 millions d'unités ont été produites. Facile à démonter et à nettoyer, le Garand offrait une puissance de feu supérieure aux fusils à culasse mobile, notamment grâce à sa cadence de tir élevée due à son procédé semi-automatique.Néanmoins, sa chambre à huit balles est difficilement rechargeable lorsque toutes n'ont pas été tirées.C'est pourquoi les soldats américains préféraient la vider d'abord. Ce faisant, on entendait alors un petit bruit sec caractéristique.

Son nom officiel est " fusil américain de calibre 30, modèle 1903 ", mais on le connaît mieux comme le Springfield, le Springfield 1903, ou même le 1903 tout court. Doté d'une culasse mobile, il a été adopté par l'armée de terre des Etats-Unis en 1903 et est demeuré l'arme de référence des troupes US jusqu'en 1936. Modifiée en 1906, rebaptisée " M1906 " et devenue célèbre sous le vocable " 30-06 ", la cartouche de calibre 30 a, quant à elle, approvisionné fusils et mitrailleuses pendant cinquante ans. Bien que remplacé par le M1 Garand en 1936, le Springfield est resté en service jusqu'à la fin de la guerre. En Normandie, il fut l'apanage des tireurs isolés, les fantassins lui préférant, dans leur très grande majorité, les armes automatiques et semi-automatiques. Et de fait, la précision du Springlfield n'a pas pesé lourd face à la cadence de tir offerte par les Garand, M1 et autres Browning.

 

Pistolet mitrailleur Thompson Après avoir participé à la conception du fusil Springfield 1903 et du Colt 45, John T. Thompson commença à travailler dès son départ de l'armée , en 1918, à la création d'une arme de tranchée utilisable en combat rapproché. Il comprit qu'employée sur une arme automatique, la balle de calibre 0.45 du pistolet M1911 aurait des effets dévastateurs. Au printemps 1920, sa société (Auto-Ordnance) produisit un prototype capable d'une cadence de 800 coups/minute. En dépit d'essais très probants, le Thompson ne fut adopté ni par l'armée de terre américaine, ni par le corps des Marines. Cela ne l'empêcha pas de décrocher avec Colt un contrat portant sur la fabrication de 15 000 armes baptisées "pistolets mitrailleurs Thompson, modèle 1921". Cet arsenal officiait encore à l'aube de la Seconde Guerre mondiale. En 1940, l'armée de terre américaine en commanda 20 000 exemplaires, puis, en 1941, 319 000 autres. La fiabilité était l'une des principales qualités du Thompson : dans la boue, la poussière ou sous la pluie, il demeurait plus efficace que tout autre pistolet mitrailleur. En revanche, son poids (plus de 9 kg), son imprécision au-delà de 500 mètres et la faiblesse de sa pénétration (un reproche récurrent pour tous les pistolets mitrailleurs de la dernière guerre) lui valurent un certain nombre de critiques.

La version M1918A1 du fusil automatique Browning (FAB) a été utilisée pour la première fois au combat par les soldats américains durant la Première Guerre mondiale et a repris du service pour la Seconde Guerre mondiale. Le FAB était loué pour sa fiabilité dans les conditions défavorables. Le modèle M1918A2 fût adopté en 1940. Contrairement au modèle précédent, il ne fonctionnait qu'avec deux modes automatiques : lent (entre 300 et 450 coups/minute) ou rapide (entre 500 et 650 coups/minute) et n'avait pas de mode semi-automatique. Les deux modèles ont été largement utilisés. Le FAB était apprécié dans tous les types d'opération car c'était une arme fiable combinant admirablement rapidité de tir et puissance de pénétration. Le seul inconvénient majeur du FAB était la lenteur de son système d'alimentation, imposé pour réduire les risques de surchauffe.

Si les soldats américains ont utilisés maints types de grenades à main durant la Seconde Guerre mondiale, c'est la défensive Mark II qui a constitué la première d'entre elles. Ovale, en fer moulé, elle disposait d'un corps dentelé de façon à projeter davantage d'éclats au moment de l'impact. Le TNT devait à l'origine servir d'explosif, mais face à la pénurie du début du conflit, on lui substitua un composé de nitrate d'amidon. Le délai était de 4 à 4,8 secondes ; le rayon, de 5 à 10 mètres, mais les éclats pouvaient être mortels jusqu'à 50 mètres. La distance de sécurité étant comprise entre 35 et 40 mètres, les soldats devaient se coucher lorsqu'une grenade était lancée. Parmi les autres catégories utilisées par les soldats US en Europe, figurent en bonne place les grenades fumigènes et au phosphore, toutes deux sollicitées pour dissimuler un mouvement ou désigner une cible (artillerie ou avions d'appui terrestre).

Avant le début de l'année 1942, l'infanterie américaine manquait cruellement d'une arme antichar. C'est pour répondre à cette demande que Leslie A. Skinner et Edward G. Uhl ont mis au point un lance-roquettes, également appelé bazooka. Il s'agit d'un tube métallique qui utilise un processus électrique de mise à feu. Un de leurs collègues, Henry H. Mohaupt, avait travaillé sur une grenade antichar pour l'infanterie. D'un poids supérieur à 1,5 kg, elle était presque impossible à lancer de manière efficace. Toutefois, lorsque MM. Skinner et Uhl ont testé leur invention pour lancer les projectiles de M. Mohaupt, le succès fut immédiat. Après avoir atteint trois fois de suite leur cible durant la phase d'essai, ils n'ont pas eu beaucoup de mal à convaincre l'armée du bien fondé de leur invention. De nombreux lance-roquettes antichar ont été adoptés par les Alliés. Lorsque les Allemands ont pu s'en procurer un, ils s'en sont inspiré pour leur Panzerschreck ("la terreur des chars"). Le terme "bazooka" doit son origine au comédien Bob Burns qui l'a employé dans l'une de ses chansons.

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